La Bible dit : "Tu ne laissera point vivre la magicienne" (Exode XXII, 18) [...] Les chrétiens libéraux de notre temps, qui continuent à soutenir que la Bible a une grande valeur morale, ont tendance à oublier de tels textes, et les millions de victimes innocentes qui sont mortes dans les supplices parce que les hommes de jadis réglaient effectivement leurs comportement d'après la Bible.

-- Russell, Bertrand ; Science et religion

La Communauté saint Jean, dite les Petits Gris

Marie-Dominique Philippe et 7 de ses étudiants en philosophie de Fribourg (Suisse) se rencontrèrent en décembre 1975 pour fonder ce qui sera plus tard la Communauté saint Jean. Cette organisation regroupe 500 moines dans une vingtaine de communautés exceptionnellement mixtes, influencée par le dernier livre du nouveau Testament (Jean). Celle-ci a formé depuis 1982 des ordre féminins.
Marie-Dominique Philippe est le frère de Thomas Philippe, cofondateur avec Jean Vanier des Communautés de l'Arche, renommées aujourd'hui Foi et Lumière, et qui sont des communautés chrétiennes et oecuméniques de handicapés. Ils connaissent tous Marthe Robin, fondatrice avec M. Finet des Foyers de charité. Ces deux dernières communautés sont les précurseurs français des charismatiques, qui renouvellent le catholicisme par des pratiques proches de celles des newageux, par exemple charlatanisme, adhésion affective et non réfléchie au groupe et méconnaissance de ses idées et de ses bases, hallucinations et/ou émotions très fortes, changement de personnalité.
La Communauté saint Jean est franchement d'extrême droite, intégriste et est implantée dans les écoles militaires. Elle a pour surnom les Petits Gris à cause de leur robe de moine grise. Ils prirent en 1992 le contrôle de l'aumônerie du collège Stanislas à Paris, où est formée l'élite catholique. Cela ne se serait pas vu sans la nomination en 1996 d'un nouveau directeur plutôt de gauche qui souhaitait y implanter la mixité. Grave erreur, les Petits Gris réagirent immédiatement et brutalement avec l'aide de professeurs et de l'APEL (Association des Parents de l'Enseignement Libre), dont l'adhésion est obligatoire pour y placer ses enfants et qui possède une part importante du collège. Ils ont montré leur fanatisme catholique et ont viré des professeurs dissidents avec des élèves dont les parents avaient monté une association dissidente de l'APEL et bien entendu le directeur. De la rentrée 1997 à janvier 2001, les élèves devaient être parrainés par les Petits Gris et les professeurs devaient passer rapidement, ou mieux ne pas traiter des philosophes ou écrivains tels que Kant, Hegel, Nietzsche ou Zola. Les Petits Gris en ont été virés, comme cela est déjà arrivé au collège Passy-Buzenvald à Rueil Malmaison.
Les Petits Gris accueillent aussi les Petites Soeurs de la Compassion, d'Israël et de saint Jean, fondée en 1982 à Rimont près d'Autun, par Tünde Szentes alias mère Myriam et dont Marie-Dominique Philippe a été le professeur de philosophie à Fribourg. Dès 1986 des parents se battent contre les sévices, la séquestration et la pression psychologique exercée par Tünde Szentes sur les filles ; en vain car la secte fut couverte par Decourtray, alors archevêque de Lyon, qui se plia en 1991 à une grève de la faim de la chef. Cette organisation recrute aussi en Hongrie, en Roumanie et en Slovaquie avec les mêmes méthodes qu'en France : on cache aux intéressés par une retraite religieuse qu'ils deviennent en fait de vrais moines quasi immédiatement. Et en sortir devient difficile, ainsi Tünde Szentes et Marie-Dominique Philippe se battus à coup de barreaux de chaise avec des parents voulant récupérer leur enfant, ou on a retrouvé une hongroise dont la secte avait confisqué le passeport, errant dans une gare de Lyon. Des parents, dont les enfants sont dans ces sectes intégrées dans l'église catholique, se battent par l'intermédiaire de l'AVREF (Association Vie Religieuse et Famille, fondée en 1998) contre ces dérives sectaires.
Les Petits Gris puent la secte et l'église catholique elle-même vient de reconnaître timidement qu'il existait des dérives sectaires en son sein. Comme le pape est plus que proche des intégristes et de l'Opus Dei, secte réactionnaire et puissante qui soutient les dictateurs sud américains et qui a soutenu Franco à l'époque, les catholiques progressistes n'ont pas fini d'avaler des couleuvres.

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